concert du 15 octobre reporté au 19 novembre
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Ce concert célèbre le renouveau à la vie après cette longue période d'isolement: nous confierons à Marc-Antoine Charpentier le soin de lancer un "Te Deum" pour exprimer notre joie présente!
Nous exprimerons égélementnotre espoir en cet avenir qui nous est à nouveau offert. Comment l'exprimer mieux que Jean-Sebastien Bach dans sa "Passion selon St-Jean", tout particulièrement dans le cheour d'ouverture et le choeur final, avec un point culminant dans le dernier choral!
Enfin, en souvenir de toutes les victimes dues à la COVID qu'il nous est impossible d'oublier, nous exprimerons nos pensées, guidées par le sublime Requiem de Mozart.
Ce concert sera donné avec le concours de solistes, du choeur Marc-Antoine Charpentier et de l'Orchestre Sinfonietta de Paris, tous placés sous la direction de Evelyne Béché.
CONCERT MOZART:
Le programme de ce concert permet d’aborder les différents aspects de l’œuvre de Mozart, de sa prime jeunesse aux derniers instants avant sa mort, en particulier dans le domaine sacré.
Nous entendrons ainsi la sérénade en sol majeur K. 525 dite Une petite musique de nuit, composée par Mozart, qui respire la joie par la spontanéité de son chant allègre autant que par la perfection dense et délicate de ses formes. Ne résonne-t-elle pas en fait comme un écho attendri à certaines heures heureuses de son adolescence ? C’est ainsi que s’inscrit également l’Offertoire « Sub tuum praesidium » K. 198 écrit en 1773 pour deux voix de femmes et orchestre à cordes.
Le Laudate Dominum, extrait des Vêpres d’un Confesseur se détache de l’ensemble de cette partition écrite dans un style plutôt académique et mondain, par l’intensité expressive apportée au texte.
Les Litanies de Lorette (Litaniae Lauretanae de Beata Maria Virgine) K.195 sont écrites en mai 1774 dans la période salzbourgeoise de la vie de Mozart. On pense que leur histoire est liée à celle de la Sainte Maison de Lorette, maison de la Vierge Marie, qui fut légendairement transportée depuis la terre sainte vers la ville de Lorette devenue sanctuaire marial.
La Messe solennelle en ut majeur, dite du Couronnement (K.317), écrite en mars 1779, inaugure une autre voie expressive que Mozart employait jusqu’alors dans ses compositions d’église, en privilégiant un souci permanent de l’expressivité d’ensemble avec plus d’ampleur symphonique et de solennité monumentale. Une légende veut que la messe porte ce nom, du fait qu'elle ait été exécutée lors du couronnement de deux princes, celui de Léopold II, Roi de Bohême à Prague, le 6 septembre 1791, en présence de Mozart, et par Salieri en 1792, lors du couronnement de François III de Bohême, le futur François Ier d'Autriche.
Concerts et déplacement aux USA annulés en raison de la COVID
Psaume 42 de Felix Mendelssohn
8ème Symphonie de Franz Schubert
Messe en mi b majeur de Franz Schubert
Messe en mi bémol majeur - D. 950
Dès juillet 1828 « Schubert travaille avec ardeur à une nouvelle messe ».
La Messe en mi bémol est essentiellement chorale. Le chœur intervient par larges plans. .
A l'écoute de cette messe, on éprouve une étrange impression de tension intérieure. Les références qui apparaissent à plusieurs reprises à l'œuvre de J.-S. Bach, confirmeraient encore, s'il en était besoin, la volonté d'intériorisation dans l'expression, évidente dans toute cette œuvre.
Psaume 42« Wie der Hirsch schreit » de Félix Mendelssohn:
En 1837, Mendelssohn mit en musique le Psaume 42 Wie der Hirsch schreit . Il en composa trois mouvements pendant sa lune de miel et ajouta quatre autres mouvements peu après.
Ce psaume est conçu en une forme circonscrite dont les rapports de tonalités, les répétitions textuelles et le matériel musical homogène donnent son unité à la composition tandis que sa division structurelle en sept mouvements contrastants, offre une variété dans la musique et une grande richesse de nuances.
Mendelssohn lui-même avait une excellente opinion de cette œuvre, comme on peut le constater dans plusieurs de ses lettres : le 5 août 1837, il disait à Raymond Härtel que c'était « le meilleur morceau de ce genre que j'aie écrit » et « qu'il le préférait à la plupart de ses autres compositions »
MESSA DI GLORIA de Giacomo Puccini
SCHICKSALSLIED de Johannes Brahms
MESSA DI GLORIA
de Giacomo Puccini
Giacomo Puccini est reconnu et considéré comme étant essentiellement un compositeur d’opéras. Pourtant sa fibre lyrique sut s’exprimer également dans d’autres formes musicales comme la musique sacrée.
Dans ce domaine, la Missa di Gloria constitue indubitablement la pièce maîtresse.Jouée pour la première fois à Lucques en 1880, malgré le succès obtenu à l’époque, elle ne fut plus jouée avant 1952, à Chicago puis à Naples, grâce à la restitution qu’en a fait le musicologue Père Dante Del Fiorentino. Pourtant, Puccini appréciait sa composition puisqu’il utilisa certains de ses thèmes dans d’autres œuvres telles que Manon Lescaut et Edgar
SCHICKSALSLIED
de Johannes Brahms
L’œuvre est en trois parties. La première est consacrée à la description des félicités célestes. La deuxième partie est imprégnée d’un sentiment agité et angoissé où sont évoquées les misères de l’humanité terrestre. La troisième et dernière partie, constituée par un Postlude instrumental, conclut dans une atmosphère de tendresse, de compassion, de douce et paisible lumière d’espoir.
REQUIEM DE FAURE
MESSE EN UT Majeur de Beethoven
REQUIEM DE FAURE
Le Requiem de Gabriel Fauré Il faut noter que ce musicien d’église, organiste à la Madeleine à Paris, n’était pas croyant. Pourtant, Marc Honegger fait remarquer que le sentiment religieux de Fauré est plus présent qu'on ne le pense. Fauré lui-même déclara : « Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ». A l’écoute, l’atmosphère générale du Requiem donne une impression de douceur, d’émerveillement, d’espérance et d’humilité, tempérée par certains passages forte où l’on ressent la frayeur, la douleur, le doute, mais où on reçoit également la lumière.
MESSE EN UT Majeur
de Beethoven
Beethoven est devenu le compositeur emblématique de l’Europe depuis que fut adopté l’hymne européen sur un thème emprunté à sa 9ème symphonie. De ce compositeur fécond, chacun connaît au moins une ou plusieurs œuvres. La première exécution de la Messe en ut majeur en septembre 1807, fut l’occasion d’une brouille avec le Prince Esterhazy.
A la réflexion du prince « Mais, cher Beethoven, qu’avez-vous donc fait là ? », ponctuée par le rire de son Kappelmeister Hummel, Beethoven, croyant que c’était à ses dépens, s’en alla ! Pourtant, il dira lui-même en 1808 à son éditeur : « Je crois que j’ai traité le texte comme il n’a pas souvent été traité ». De fait, le critique Hoffmann en 1820, trouvait que cette œuvre géniale n’était pas une messe car elle n’était pas conforme au « sévère style d’église ».
REQUIEM DE JOHANNES BRAHMS
Le Requiem allemand (Deutsches Requiem) de Johannes Brahms peut, à juste titre, être considéré comme étant l'œuvre majeure du compositeur allemand. Projeté depuis longtemps, il prend forme dès 1866. A-t-il été écrit en mémoire de Schumann, mort en 1856, ou en hommage à sa mère décédée en 1865, les thèses divergent. Il est probable que la disparition de son ami Schumann ait amené Brahms à envisager la composition d'une grande œuvre sur la mort, et que ce projet se soit concrétisé lors du décès de sa mère à laquelle il était très attaché.
On ne trouve pas ici le schéma liturgique du Requiem habituel. Brahms a choisi lui-même ses textes (en allemand) dans l'ancien et le nouveau Testament. Il a privilégié une vision sereine de la mort, évitant les terreurs exprimées dans le « Rex tremendae » de la liturgie catholique, mais en accentuant la confiance dans la joie d'une autre vie qui permet de retrouver les êtres aimés.
La première audition n'eut donc lieu qu'en 1868 dans la Cathédrale de Brême, lors du concert du Vendredi Saint. L'ouvrage ne comportait alors que 6 numéros. L'évènement eut une portée considérable et, à dater de ce jour, Brahms sera classé comme l'un des principaux musiciens européens vivants.
Programme N°2: BRUCKNER et BEETHOVEN
Programme N°1: Antonio VIVALDI
La 9 ème Symphonie de Beethoven
est sans doute l'œuvre majeure de ce génial compositeur, et certainement la plus célèbre (voire la plus fêtée puisque qu'elle est devenue le point de ralliement de l'Europe !). Avec cette célébration de la Joie à laquelle il songeait depuis trente ans, Beethoven, par l'exécution de cette symphonie en 1824, couronne un cycle de sa création. Beethoven déborde alors de projets, pourtant dans à peine 3 ans, il sera mort !
Le Te deum d'Anton Bruckner ,
« œuvre brucknérienne par excellence » selon Jean Gallois, bénéficie d'exécutions fréquentes, sans pour cela être très connue du grand public. Elle impressionne par son architecture, par la maîtrise et la fermeté de l'écriture tant chorale qu'instrumentale, par le formidable élan de la foi chrétienne qu'elle s'emploie à faire ressentir. Bruckner lui-même y voyait le couronnement de sa carrière de compositeur et indiqua, avant de mourir, que le Te Deum pouvait faire office de finale à la 9 ème symphonie inachevée.
Ce fut également la dernière de ses œuvres, saluée par un tonnerre d'applaudissements, qu'il entendit en concert, le 12 janvier 1896. Il mourrait en effet en octobre de la même année.
Le Chœur Marc-Antoine Charpentier entraîne dans son élan le jeune et talentueux Orchestre Symphonique de Melun avec lequel il donna en mai 2014 une très belle interprétation du Stabat Mater de Dvorak.
Quatre excellents solistes de réputation nationale participeront à ce concert qui sera dirigé à nouveau par Frédéric Baudry.
Antonio VIVALDI
est un des compositeurs les plus joués de nos jours . Pourtant, ce virtuose du violon né à Venise en 1678, compositeur prolixe célèbre de son vivant, fut vite oublié après sa mort en 1741 ! Son nom ne se répandit au sein du grand public que dans les années 50, grâce notamment à l'enregistrement des 4 concertos pour violon « Les quatre saisons » effectué par Karl Münchinger, qui fut à cette époque une révélation.Ce chef d'œuvre, composé en 1725, compte aujourd'hui parmi les plus populaires du répertoire classique. Il sera joué par le talentueux violoniste Vinh Pham.
Parmi les quelques 730 ouvrages recensés de Vivaldi, on dénombre 5 cantates pour soprano et orchestre de chambre, dont le motet « In furore » composé à Rome en 1720 qui sera interprété par la soprano Armelle Debos.
Pour terminer, ce concert permettra d'entendre, avec le concours du Chœur Marc-Antoine Charpentier, le magistral « Magnificat » composé entre 1717 et 1730. Dominique Fanal assurera la direction de l'ensemble avec son Orchestre Sinfonietta de Paris.
« STABAT MATER » d'Antonin DVORAK pour quatre solistes, chœur et orchestre
Dvorak (1841 – 1904)
est un compositeur bien connu pour sa symphonie, dite « du Nouveau Monde » . Ses dons naturels pour des compositions de grande ampleur apparaissent clairement dans le « Stabat Mater », souvent considéré comme le premier oratorio tchèque. Terminé en 1878, il fut donné en 1882 par Janacek à Brno.
Le « Stabat Mater »
se compose de dix parties indépendantes, dont deux seulement, la première et la dernière, sont reliées par leur thème, constituant en quelque sorte le cadre de l'œuvre. Le compositeur a su exprimer ici, dans un style relativement simple, toute la variété des sentiments humains, de l'abîme de la douleur au faîte de la prière miséricordieuse.
Ce chef d'oeuvre sera interprété par quatre excellents solistes de renommée nationale, le Chœur Marc-Antoine Charpentier avec ses 120 choristes, et l'Orchestre Sinfonietta de Paris. Tous ces artistes qui ont participé à la magnifique interprétation du Requiem de Verdi en octobre 2013, seront à nouveau placés sous la baguette de Dominique Fanal.
En première partie de ce concert, Lucienne Renaudin-Vary interprètera le très beau concerto pour trompette de Haydn. « Enfant prodige, Lucienne Renaudin Vary s'est fait remarquer par son exceptionnelle virtuosité et son étonnante maturité.
Partenaire des trompettistes français les plus renommés avec lesquels elle s'est produite dans différents festivals, cette trompettiste impressionne par son aisance et la projection naturelle de sa sonorité. » (Livret des Victoires de la Musique Classique 2013)
« REQUIEM »de Giuseppe Verdi pour quatre solistes, chœur et orchestre
CONCERT donné à l'occasion de la célébration du 50 ème anniversaire de la création du Chœur MARC-ANTOINE CHARPENTIER
C e concert commémorera également le 200ème anniversaire de la naissance du célèbre compositeur. Ce grandiose "Requiem" est bien une de ses œuvres majeures dans laquelle il se montre particulièrement inspiré. Il est vrai qu'il fut profondément touché par la mort à Paris, en 1868, de son grand ainé : Rossini ! G iuseppe VERDI, alors âgé de 55 ans, propose à son éditeur Ricordi que les compositeurs les plus réputés d'Italie ( dont leur doyen, Mercadante) s'unissent pour écrire une Messe des Morts , à la mémoire de Rossini.
Cette œuvre ne devait être exécutée qu'une seule fois à la Basilique de San Petronio à Bologne. En 1871, Verdi reçut une lettre du Directeur du Conservatoire de Milan, qui le pressait d'achever seul l'ouvrage. Ceci, lié au fait de la mort de Manzoni, dont Verdi était un ardent admirateur, provoqua la décision du compositeur de terminer au plus vite sa composition. L'œuvre gigantesque fut achevée en peu de mois, et la première exécution eut lieu le jour du premier anniversaire de la mort de Manzoni, le 22 Mai 1874, avec la collaboration des plus grands solistes de la SCALA, et d'un chœur de 120 chanteurs.
Dans ce grand chef d'œuvre qu'est le « Requiem », on retrouve la verve de Verdi dans tout ce qu'il a de meilleur : le lyrisme, la véhémence, la force, la douceur, toute la gamme expressive des sentiments, jusqu'au chant quasiment élégiaque exprimé par la soprano et les chœurs réunis dans le « et lux perpetua luceat eis».
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Ce concert réunira plus de 200 exécutants : 4 solistes de renommée nationale et internationale, 150 choristes du chœur Marc-Antoine Charpentier , 55 musiciens de l'orchestre Sinfonietta de Paris , tous placés sous la direction de Dominique Fanal .
PROGRAMME n° 1: SCHUBERT:
Gott im Ungewitter (D-985) - (Dieu dans la tempête)
Chœur et piano
Composé en juin 1816, vaste composition en ut mineur en 2 parties dans un style solennel. La deuxième partie utilise certains procédés d'opéra.
Begräbnislied (D-168)
Chœur et piano
Composé en mars 1815, ce quatuor vocal est un des premiers réalisés par Schubert qui allait utiliser avec bonheur cette formule jusqu'au terme de sa vie. Il a été composé vraisemblablement en vue des cérémonies pascales et chante l'ensevelissement dans une longue et sérieuse réflexion sur la mort.
Gott der Weltschöpfer (D-986) (Dieu, le Créateur du monde)
Chœur et piano
Composé en juin 1816, cet ouvrage, en ut majeur, emprunte une démarche homophonique, comme il se doit pour un hymne de cet ordre.
Lieder par Armelle Debos (soprano) et Etienne Goepp (piano)
Der Hirt auf dem Felsen (D-965) - (Le Pâtre sur le rocher)
Armelle Debos (soprano), Jean-Jacques Théron (clarinette), Etienne Goepp (piano)
Composé en octobre 1828, il ne s'agit pas là d'un Lied mais bien d'un petit air de concert. Schubert innove ici en joignant à la voix un instrument, ici la clarinette, et constitue ainsi un trio qu'il utilise pour exprimer les sentiments du Pâtre et sa joie quant à la montée du printemps. C'est un petit rondo à deux épisodes.
Tout d'abord, la clarinette déploie avec délices ses volutes aériennes. Puis intervient la voix à laquelle la clarinette répond en écho pour toute cette première partie. Le refrain accentue à plaisir toutes les indication de légèreté bondissante (Imitation du « Jodeln » tyrololien repris par la clarinette, sur les mots « ich singe » (je chante…), triolets, grâce enfantine des ornements)
Puis, c'est le deuxième couplet, celui de l'absence, mélancolique et oppressé. Une transition instrumentale mène à la deuxième partie, et, dans le chant léger de la clarinette, s'envole l'hymne au printemps
Cette composition commandée par Anna Milder-Hauptmann, ne fut transmise à la cantatrice que quelques mois après le décès de Schubert, par l'entremise de son ami Vogl. Elle ne la chanta pour la première fois qu'en mars 1830, à Riga.
Mirjam's Siegesgesang (D-942) (Chant de triomphe de Myriam)
Armelle Debos,Soprano - chœur et Etienne Goepp, piano
Schubert compose cette cantate pour soprano solo, chœur mixte et piano en mars 1828, sur un texte spécialement écrit par le poète Grillparzer. Mirjam's Siegesgesang était pensé pour orchestre, mais Schubert le composa d'abord avec accompagnement de piano, il voulait ensuite en faire l'instrumentation, mais il mourut avant de pouvoir réaliser ce projet ! La première exécution publique eut lieu après sa mort. Elle fut donnée pour la première fois au concert organisé pour l'érection d'un monument funéraire à Schubert, le 20 janvier 1829. L'œuvre était destinée à la cantatrice Joséphine Fröhlich. Cette cantate commente avec brio l'épisode biblique de la sortie d'Egypte du peuple juif, avant d'exploser en un grand chant de triomphe après l'évocation de la traversée de la mer Rouge. Myriam, sœur de Moïse, en est le héros-récitant. Tout au long de l'œuvre, c'est le soprano soliste Myriam qui introduit, conduit et entraîne le chœur étroitement dépendant des impulsions qu'il lui communique, et crée cet admirable effet de distance et de contradiction que Schubert a déjà merveilleusement utilisé dans de précédents chœurs d'hommes.
Ave verum (K.618)
La dernière œuvre religieuse de Mozart était la Grande Messe en ut mineur. Depuis huit ans, Mozart n'a plus rien écrit en fait de musique d'église. Il y revient ici, dans le plus parfait et le plus expressif de ses motets, pour faire plaisir à son ami Stoll. Il apparaît en fait que Mozart n'écrit de la musique religieuse que sur commande. Cela ne signifie en rien qu'il n'exprime pas des sentiments religieux ; la piété que dégage l' Ave verum , avec ses nuances d'adoration, de repentir contrit, d'imploration confiante, est hors de discussion.
L'émotion profonde qui l'anime dépend intimement de la mise en œuvre esthétique du texte, donnant ainsi libre cours à une intense sincérité. Dans la même mesure où les sentiments exprimés par les personnages de ses opéras correspondent à quelque chose de profond, plus ou moins conscient, au fond de lui.
JOSEPH HAYDN:
Nelson Messe
Solistes : Armelle Debos, soprano - Carole Marais, mezzo-soprano
Yves Vandenbussche, ténor - Romeo Fidanza, basse
Missa in Angustiis (1798)
Haydn resta toujours fidèle à sa devise : « Les arts libres et la si belle science de la composition ne supportent aucune contrainte dans leur exercice. "L'esprit et l'âme doivent être libres" avait-il jadis professé devant la Société des Musiciens , et, en effet, il appliquait cette devise en ne faisant aucun compromis en matière artistique.
Sub tuum præsidium – Offertoire (K.198)
Armelle Debos, soprano et Carole Marais, mezzo-soprano
Ce Psaume est l'un des nombreux ouvrages religieux composés en 1773, par Mozart pour l'évêque Colloredo. Son écriture, toute en souplesse, évoque les beaux duos composés par Mozart pour ses héroïnes d'opéras.
Tantum ergo (K.142)
pour soprane et chœur - Armelle Debos, soprano
Avec cette pièce s'achèvent les compositions d'église de Mozart en 1772. L'œuvre est écrite pour quatre voix, comme à peu près toute la musique vocale d'église à cette époque, mais le rôle du soprano y est très important. La présence de trompettes participe à son éclat
Du reste, le maître de chapelle du Prince Esterhazy, dont la renommée avait franchi les frontières – ses symphonies et sa musique de chambre étaient fort prisées à Paris, Londres, Lisbonne et Berlin – n'aurait pu, sans déchoir, se soumettre aux lubies d'autrui, fut-ce un empereur ou un archevêque.
Depuis 1761, date à laquelle il avait pris ses fonctions à Esterhazy, Haydn avait pourvu le prince mélomane et sa cour en compositions de toutes sortes, principalement en opéras, symphonies et musique de chambre.
Symphonie Salzbourgeoise n°1 en ré (K.136)
Les trois symphonies Salzbourgeoises ont été composées également en 1772, au cours du premier trimestre. Mozart avait alors seize ans. Il avait alors mentionné Divertimento . Cependant, le manuscrit étant perdu, Einstein conteste l'authenticité mozartienne de cette appellation, prétextant que ces ouvrages ne comportent pas deux menuets.
En fait, leur forme peut s'apparenter à celle de Quatuors. Pourtant, il pourrait bien s'agir en effet d'une Symphonie , à l'instar des symphonies pour cordes écrites par Joseph Haydn. Ainsi, la situation bâtarde entre le quatuor, le divertissement et la symphonie de ces trois œuvres, nous amène à penser que Mozart s'engage alors à la recherche d'un caractère propre et plus intime de ce genre.
La musique religieuse adopta ainsi des traits qui la rapprochèrent de plus en plus de l'univers de l'opéra. En cela, il était un pur produit de son époque – il suffit d'évoquer les messes de son collègue et ami Mozart ou de Cherubini, elles aussi fortement influencées par l'opéra. Cette évolution ne modifia en rien l'attitude profondément religieuse de Haydn. « Quand je pense à mon Dieu, mon cœur bondit de joie, et ma musique bondit avec lui. »
Concerto pour violon de BEETHOVEN
Symphonie inachevée de SCHUBERT
Le début de cette Symphonie en si mineur, composée en 1822, est devenu comme un symbole même de Schubert. En effet, ses plus grandes œuvres commencent toutes en douceur, sans doute parce que, chez lui, la force, combien existante, ne s'impose pas d'elle-même mais comme la conclusion indispensable, après la connaissance de sa propre fragilité.
La tonalité, encore jamais employée dans son œuvre symphonique, la présence des trombones, l'écriture dans l'extrême grave des cordes dès les premières mesures, le signal rythmique au pizzicato obstiné, souligne la gravité et la profondeur de la phrase initiale. Puis la difficile montée des cordes que scande la sombre marche du Destin, dans l'absence d'agressivité du pianissimo, constitue une étonnante préparation qui libère le chant des hautbois et des clarinettes à l'unisson.
« Alors, un enfant reconnaîtrait l'auteur, écrit Hanslick, et une exclamation à demi étouffée court, comme chuchotée à travers la salle : Schubert ! ». Il parvient à donner ici une expression musicale adéquate de ce qu'il vient de formuler dans Mein Traum comme une de ses pensées les plus intimes : « Voulais-je chanter l'amour, il se transformait en douleur, voulais-je chanter la douleur, elle se transformait en amour. »
Requiem en ut de Luigi CHERUBINI
Le Requiem en ut mineur composé en 1816 est une œuvre de commande, sollicitée par Louis XVIII à la mémoire de Louis XVI dont il était le frère cadet. Rappelons à cette occasion que celui qui n'était alors que le Comte de Provence avait nommé Cherubini co-directeur de son propre théâtre, le «Théâtre de Monsieur», en 1789. Remarquons également que Louis XVIII ne semble donc pas avoir tenu rigueur à Cherubini d'avoir été un compositeur prolifique pendant la Révolution française, au service des nouvelles idées politiques du moment.
Dès les premières mesures, l'atmosphère de gravité, donné dès l' « Introïtus », s'impose grâce à la prépondérance des instruments graves qui s'expriment dans un long pianissimo. La ferveur de la prière apparaît de plus en plus intense au cours du « Kyrie ». Celle-ci explose à l'entame du « Dies irae », dans lequel transparaît l'angoisse du jour dernier apaisée peu à peu par l'espoir de la rédemption.
L'« Offertorium » instaure un climat totalement différent de celui qui existait jusqu'alors puisque l'on passe du recueillement religieux à une atmosphère beaucoup plus poétique et lyrique, mettant en valeur les bois, notamment clarinettes et hautbois, au début du « Hostias et preces tibi, Domine ».
C'est sur un « Agnus Dei » que s'achève le Requiem: là encore, Cherubini suscite la pleine attention de l'auditeur en organisant une montée en puissance des chœurs et de l'orchestre avant que, dans un dernier renoncement, tout s'achève dans un merveilleux silence.
Concerto pour violon de BEETHOVEN
Ecrit en 1806 ainsi que la 4ème symphonie, le concerto en ré pour violon et orchestre n'obtint pas le succès alors réservé à Beethoven, alors en pleine possession de ses facultés créatrices : un Maître dont la gloire commençait à éblouir une Europe étonnée. Il fallut attendre l'année 1844, quand Joachim, alors âgé de 13 ans, put enfin l'imposer au cours d'un concert dirigé par Mendelssohn. A partir de ce jour, sa renommée devint universelle. Cette œuvre magnifique n'est pas un aboutissement dans la littérature violonistique mais bien au contraire le point de départ de tous les concertos écrits par la suite (Mendelssohn, Brahms, Lalo, Sibélius…). Elle en demeure insurpassée, le chef de file. Soliste : Vinh PHAM
PROGRAMME N°2:
« La magie de l'Opéra » Grands chœurs et airs célèbres
La chorale Marc-Antoine Charpentier, désirant poursuivre en 2011, la collaboration entamée en juin 2010, avec l'orchestre symphonique du Conservatoire de Musique de Melun, propose de donner lors de son concert du 20 mai 2011, un programme séduisant consacré au grand répertoire d'opéras.
On pourra ainsi entendre de magnifiques chœurs d'hommes (« La flûte enchantée » de Mozart, le chœur des prisonniers dans « Fidelio » de Beethoven, le chœur des Matadors de « la Traviata »), mais également de séduisants chœurs de femmes (« Lohengrin » de Wagner, chœur des Bohémiens de « la Traviata »), et aussi de grands chœurs mixtes comme ceux de « Nabucco » et d' « Aïda » de Verdi.
Pour rehausser encore l'attrait de ce programme, l'Association Marc-Antoine Charpentier a souhaité donner ce concert lyrique tout naturellement en co-production avec l'Association AL'OPERA. Les excellents solistes de cette compagnie permettront ainsi d'offrir également des extraits célèbres de « Cosi fan tutte » et de « La Flûte enchantée » de Mozart, de « Fidelio » de Beethoven, de « Carmen » de Bizet et encore bien d'autres passages tout aussi célèbres.
Ce concert sera donc donné par la chorale Marc-Antoine CHARPENTIER, formation melunaise dont la renommée dépasse largement les frontières du département. Invitée par de nombreux orchestres, elle collaborera ce soir là avec l'Orchestre symphonique du Conservatoire de Musique de Melun. Ces deux formations seront placées sous la direction de Frédéric Baudry, directeur du Conservatoire de Melun
PROGRAMME n° 1: CARL ORFF
CARMINA BURANA
Chants profanes de Carl Orff
Les timbres, les répétitions et les effets de percussion poussent à considérer Carl Orff avant tout comme un rythmicien. Et pourtant, depuis ses premiers essais de composition, Orff est un mélodiste. Les Carmina Burana, qui furent écrits en 1935/1936 et dont Orff disait « avec eux commencent mes œuvres complètes », soulignent mieux qu’aucune autre partition l’option personnelle de leur auteur.
A côté de la mélodie, tantôt chantante, tantôt déclamée, s’affirme toute la densité d’une sonorité enflammée de rythmes élémentaires, caractéristiques de Carl Orff et qui se déploie ici pour la première fois entièrement.
La mélodie expressive, les rythmes marqués, la sonorité élémentaire, soulignent la tendance à l’universel, à l’objectif. Il ne s’agit pas de destin individuel – il n’y a pas de « personnages » dans le sens habituel – mais de l’évocation de puissances élémentaires telles que l’implacable rêve de Fortuna, la force vivifiante du Printemps, les effets bouleversants de l’Amour et cet excès d’humanité dans l’homme qui le pousse à toutes les jouissances terrestres. L’acteur principal est l’homme, en tant que porteur de l’essence irresponsable de la nature. Cette orientation vers l’universel correspond à l’idée que Carl Orff se fait de son œuvre : une unité de mouvement, de chant, de danse, de timbre et d’images magiques.
Le manuscrit anonyme a été retrouvé en 1803 dans le couvent de Benediktbeuren, près de Kochelsee ; les auteurs en sont des poètes vagabonds des 12ème et 13ème siècles qui écrivaient en latin, en moyen-haut-allemand et en français, des textes chargés d’une révolte juvénile, violente et parodique. Chants de louange au Printemps et à l’amour, railleries et bruyantes chansons à boire (témoignages de la révolte de la jeunesse contre le monde durement organisé du Moyen-âge) se joignent en un triptyque enchâssé dans l’invocation du destin (Ô Fortuna) et chantent dans la première partie, la rencontre de l’homme et de la nature (Veris leta facies), dans la seconde, la joie du vin (In taberna) et enfin l’Amour (Amor volat undique). Ces chants reflètent dans une langue impulsive, parfois rude et osée, une vie dominée par l’implacable roue du destin. Fortuna et Anake, le Moyen-âge germanique et la Grèce antique, se rencontrent dans cette conception revendicatrice et cependant fataliste de l’existence.
Carl Orff a donné en sous-titre à ses Carmina Burana, ouvrage créé en 1937 à Francfort, la mention « Cantiones profanae cantoribus et choris cantandae comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis ».
Il a ainsi souligné ses intentions ; il ne s’agit pas là d’une simple mise en musique des textes profanes du manuscrit de Benediktbeuren, mais bien de tableaux magiques qui évoquent avec tous les moyens du théâtre, l’extase qui soulevait le drame antique.
Une condition supérieure qui va de pair avec la protestation des vagabonds doit remplacer l’illusion romantique d’essence moyenâgeuse. L’énergie originelle vitale et le destin impénétrable, deux conceptions élémentaires de théâtre d’Orff, sont ici célébrés.
DANSES POLOVTSIENNES
Extraites du « Prince Igor » opéra d’Alexandre Borodine
Le Prince Igor, prince de Seversk, alors qu’il poursuivait les Polovtsiens, tribu tartare, est fait prisonnier et son armée est vaincue par le khan, chef des tartares. Ce dernier propose au prince de s’allier et d’unir leurs forces pour dominer le monde. Igor refuse de délaisser son territoire. Pour le distraire, le khan ordonne que des esclaves viennent danser devant lui. Ici interviennent les célèbres danses polovtsiennes souvent données en concert, avec ou sans chœur. La version authentique est celle avec chœur qui fait partie intégrante de l’opéra. Ces danses allient une douce et ensorcelante mélodie exprimée par les jeunes filles polovtsiennes, à une vigueur rude et barbare portée par les guerriers tartares. C’est cette version qui est interprétée lors de ce concert
PROGRAMME n° 2:
REQUIEM de W.A. Mozart
Peu d’œuvres ont autant fait parler d’elles que le Requiem de Mozart, car peu exhalent un tel parfum de « drame »
Par son motif d’abord : la Mort, échéance mystérieuse, qui génère ici une musique d’une rare intensité dramatique.
Par les circonstances de sa composition ensuite : Mozart quitte ce monde, jeune encore, laissant l’œuvre inachevée et fournissant ainsi matière à maintes extrapolations romantiques (il aurait entrepris, sous le coup d’une prémonition de sa fin prochaine, un Requiem à son propre usage, le tout commandé par un mystérieux personnage, etc…).
Par delà ce folklore, qu’il convient sans doute de laisser vivre, reste l’essentiel : le Requiem est une prière devant une importante étape de l’existence d’un homme. En cela aussi cette œuvre est belle : le « beau » est la splendeur du « vrai »
MESSE en Sol de Schubert
Franz Schubert écrit très rapidement sa 2ème messe, en sol majeur, interrompant la composition, presque achevée, de sa 2ème symphonie. Cette messe est écrite pour un ensemble de cordes, trois solistes et un chœur auquel revient l’essentiel de la partition. Le plan d’ensemble autant que la réalisation de cette messe est d’une grande clarté. L’impression qui s’en dégage, est celle d’un climat très paisible d’où se dégage une grande intimité. Son charme essentiel réside dans l’acceptation tranquille du droit à exprimer de tels sentiments dans leur nudité première, dans le refus de tout enjolivement, de toute fioriture ou virtuosité tant soit peu extérieure. « Messe de campagne », dit à son propos Einstein ; soit ! il arrive à la campagne d’être parfois si simplement…très belle.
Ferdinand Schubert étoffera l’orchestration de son frère en ajoutant trompettes et timbales.
« Les Saisons »
ORATORIO en 4 PARTIES
de Joseph HAYDN
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A l'Automne , les paysans se réjouissent de leurs récoltes ; la période des grands travaux s'achève, celle des fêtes commence : la chasse, avec ses chiens, ses chevaux et ses cors que rythment les éclatants « taïaut » et « hallali » ; les vendanges exubérantes de libations, de chants et de danses.
Et voici revenu l'Hiver : l'approche des brouillards, le retour du gel n'attristent pourtant pas vraiment nos robustes paysans, qui se réunissent à la veillée autour de menus travaux, bavardent et se racontent des histoires, qui déclenchent de grands éclats de rires.
L' œuvre s'achève sur une apothéose de louanges au Créateur, car l'hiver n'est que le sommeil de la nature qui va renaître encore plus belle, comme la mort de l'homme.
texte : J. Martin
« STABAT MATER » de Marc Eychenne
pour soprano, alto, chœur mixte et orchestre
(Création mondiale)
Marc Eychenne est né en 1933 à Alger où il a effectué au Conservatoire, ses études musicales de solfège, de violon et de musique de chambre, couronnées en 1954 par le grand prix d’honneur de violon de la ville d’Alger.
Après s’être produit en récital avec piano et en concert, il devient, en 1963, soliste de musique de chambre à l’O.R.T.F., participant dès lors à de nombreuses émissions radiophoniques, y compris à l’étranger.
Inauguré à l’âge de douze ans par un premier Andante expressivo pour violon et piano, son goût pour l’écriture prend peu à peu le pas sur le jeu violonistique, au fil d’une production comprenant désormais, pour la musique de chambre : des Sonates pour violon, pour saxophone, pour clarinette et pour mandoline ; un Trio pour piano, violon et violoncelle ; une Petite Suite pour hautbois, saxo soprano et cinq cors ; une Cantilène et danse pour saxo, violon et piano ; des Nuances et Rythmes pour hautbois, saxo, clarinette et basson ; une Valse romantique pour violon, alto, violoncelle et piano ; et un Sextuor pour saxo, flûte, hautbois, clarinette, basson et cor.
Dans le domaine symphonique, Marc Eychenne a composé une Ballade pour violon et orchestre ; un Concerto pour saxo et orchestre ; un Concertino pour piano et orchestre ; un Rondo andalou pour violon et orchestre, ainsi qu’une Sérénade pour cordes. Ses œuvres de musique vocale comptent des Mélodies, un Bestiaire, une Messe et son Requiem. Créé en 1981 par la chorale Marc-Antoine Charpentier, cet ouvrage a été donné au Festival de la Chaise-Dieu en août 1990, et son enregistrement a été Nomine aux Victoires de la Musique, en janvier 1990. En 2003, la chorale M.-A. Charpentier créa son « Salve Regina », pour soprano, chœur et orchestre. Marc Eychenne est également l’auteur de plusieurs pages de musique pour les enfants, dont la Légende du papillon ; le Grenier ; Un bestiaire ; et le Temps d’une révolution.
Voilà donc 25 ans, la chorale Marc-Antoine Charpentier participait à la création du « Requiem » de Marc Eychenne qui obtint partout où il fut donné un immense succès auprès d’un public conquis par la puissance d’expression émanant de cette composition, tour à tour sensible, émotionnelle, voire violente. Ce succès ne se départit pas, puisque son enregistrement obtint la suprême distinction d’être « Nominé » aux « Victoires de la Musique » en février 1989. Sa consécration est peut-être celle d’être programmée au prestigieux « Festival de la Chaise-Dieu », en août 1989. Le public emplissant la Basilique, après un instant de silence impressionnant marqué après les derniers accords de l’œuvre, se leva tout entier et ovationna pendant un long moment le compositeur et les interprètes. Cet instant fut particulièrement marquant pour la chorale M.-A. Charpentier, à qui fut confié le privilège de créer, le 5 décembre 2003 à Melun, son « Salve Regina ». Marc Eychenne, présent à ce concert, fut longuement applaudi par le public debout, comblé par l’intense expressivité qui se dégagea de cette composition.
C’est donc à un concert d’une importance tout à fait exceptionnelle auquel est convié le public ce vendredi 30 mai 2008. Le « Stabat Mater » est une œuvre d’envergure, comparable au « Requiem », Il comporte 9 numéros qui voient se succéder des passages avec solistes et chœur, des soli pour soprano ou pour mezzo-soprano, des chœurs d’hommes, des chœurs de femmes et des chœurs mixtes.
Il est vrai que le texte du Stabat Mater est propre à solliciter toute la diversité de la palette expressive du compositeur. Celui-ci souhaita bénéficier de la participation des créatrices de ses précédentes compositions : Armelle Debos dans son « Salve Regina » et Jacqueline Mayeur dans son « Requiem ». Elles acceptèrent sa proposition avec enthousiasme.
Il est certain que tous ceux qui ont eu le privilège d’entendre ses deux précédentes œuvres ( « Requiem » et « Salve Regina ») attendent avec impatience de découvrir cette prochaine création de son « Stabat Mater »
Psaume 42 « Wie der Hirsch schreit »
de Félix Mendelssohn
En 1837, Mendelssohn mit en musique le Psaume 42 Wie der Hirsch schreit. Il en composa trois mouvements pendant sa lune de miel et ajouta quatre autres mouvements peu après.
Ce psaume est conçu en une forme circonscrite dont les rapports de tonalités, les répétitions textuelleset le matériel musical homogène donnent son unité à la composition tandis que sa division structurelle en sept mouvements contrastants, offre une variété dans la musique et une grande richesse de nuances. Mendelssohn lui-même avait une excellent opinion de cette œuvre, comme on peut le constater dans plusieurs de ses lettres : le 5 août 1837, il disait à Raymond Härtel que c’était « le meilleur morceau de ce genre que j’aie écrit » et « qu’ il le préférait à la plupart de ses autres compositions »
PROGRAMME n° 1: Le Mystère de Saint-Hubert" de Jean-Louis Belgrand
concert du 13 octobre 2006 à Melun
Le concert proposé va permettre aux très nombreux auditeurs présents lors de la création en 1993 de la cantate « Le Mystère de Saint Hubert », de réentendre avec le même plaisir cette œuvre de Jean-Louis Belgrand, compositeur bien connu, en particulier des Melunais, puisqu’il s’implique depuis bien longtemps dans la vie musicale de la cité et plus particulièrement dans le cadre des Jeunesses Musicales de France, dont il est le délégué.
Cette œuvre que l’on a malheureusement peu souvent l’occasion d’entendre, se présente sous la forme d’une large fresque, dans laquelle interviennent les différents acteurs, au fur et à mesure du déroulement de l’action : les 4 solistes qui campent les personnages de la Chasseresse, du Seigneur, de Saint-Hubert et du Cerf, l’orgue, l’orchestre symphonique, les chœurs et des trompes de chasse.
Le Mystère de Saint-Hubert
débute dans le recueillement d’une méditation d’orgue de cathédrale : la cathédrale est ici une forêt. Une méditation peu à peu agrémentée de chants d’oiseaux : Flûtes, hautbois et autres instruments se superposent, s’égarent.. La forêt est le lieu où l’on se perd, mais aussi, où l’on se retrouve, comme ce Saint Hubert qui reçoit sa révélation en y rencontrant le Cerf-Jésus. La symbolique de J.-L. Belgrand est là : « La révélation telle qu’en soi-même, la découverte de soi. On ne cherche jamais rien passionnément que ce qu’on a déjà trouvé sans le savoir ».
La chorale Marc-Antoine Charpentier est heureuse de pouvoir présenter à nouveau cette œuvre, entourée de 4 solistes talentueux, de l’Orchestre Sinfonietta de Paris, de trompes de chasse et d’un orgue, tous placés sous la direction Dominique Fanal. heureuse de pouvoir présenter à nouveau cette œuvre, entourée de 4 solistes talentueux, de l’Orchestre Sinfonietta de Paris, de trompes de chasse et d’un orgue, tous placés sous la direction Dominique Fanal.
PROGRAMME n° 2: Requiem de MOZART
La chorale Marc-Antoine Charpentier n’oublie pas pour autant de fêter le 250ème anniversaire de Mozart dont elle fût si souvent l’interprète : Requiem, Messe en ut, Vêpres d’un Confesseur, Ave verum. Elle choisit donc de présenter, en conclusion de programme, la célèbre Messe du Couronnement, composée en 1779 par Mozart à l’âge de 23 ans !.
PROGRAMME n° 3 : Salve Regina et Messe en Mib maj. - D.950 de Franz Schubert
La commémoration du 250 ème anniversaire de la mort de Mozart nous offre l'occasion d'entendre des œuvres de ce compositeur moins connues et cependant tout aussi belles que celles que la chorale Marc-Antoine Charpentier nous a habitué à entendre depuis de nombreuses années, telles que son Requiem (2004) et sa Grande Messe en ut (1999) Ce concert auquel est convié le public le vendredi 5 mai 2006 à 21 heures, au Gymnase Pierre Lespiat, offre un intérêt tout à fait particulier.
En effet le programme comporte trois œuvres que l'on a peu l'occasion d'entendre et qui contiennent pourtant quelques-unes des plus belles pages que le « divin » Mozart a pu écrire : le « Regina coeli » en Si bémol Majeur, K.127, composé en 1772 pour soprano, chœur mixte et orchestre, « les Vêpres solennelles d'un Confesseur » K.339, composé en 1780, pour 4 solistes, chœur et orchestre et enfin, l'oratorio « Davidde penitente » K.469, composé en 1785, également pour 4 solistes, double chœur et orchestre.
Pour composer cet oratorio, Mozart reprend des thèmes employés dans sa messe en ut, qu'il complète par deux arias et une cadence particulièrement brillante pour les trois solistes du chœur final. On ressent bien là l'impatience que montrait alors Mozart à composer des œuvres lyriques. Ce qui n'allait pas tarder puisqu'un an après, était créé « Les Noces de Figaro » !
Les 4 solistes, la chorale Marc-Antoine Charpentier et l'orchestre « Sinfonietta de Paris » seront dirigés par Dominique Fanal.
Texte : J.M
PROGRAMME n° 1: Concert Marc-Antoine CHARPENTIER
Commémoration du 300ème ANNIVERSAIRE de la mort de MARC-ANTOINE CHARPENTIER
C’est à un concert d’un intérêt tout à fait exceptionnel auquel est convié le public ce vendredi 10 décembre 2004 à 21 heures, à la Collégiale de Champeaux.
En effet ce programme est entièrement dédié à des œuvres de Marc-Antoine Charpentier dont on célèbre cette année 2004, le tricentenaire de la mort. La chorale qui a pour patronyme, le nom de ce grand compositeur français, ne pouvait passer cette magnifique occasion qui lui était donnée, de lui rendre une nouvelle fois hommage.
En effet, en 1962, les futurs dirigeants de l’association Marc-Antoine Charpentier exhumèrent le manuscrit d’un motet, conservé à la Bibliothèque Nationale : « In Nativitatem Domini Canticum ». Très peu d’œuvres de ce compositeur avaient été restituées à cette époque. L’admiration qu’ils lui vouèrent alors les conduisit à donner son nom à la chorale qu’ils fondèrent en 1963.
Quarante-deux ans plus tard, ce chef d’œuvre sera donné une nouvelle fois dans la réalisation effectuée par Léon Marichelle, grand organiste et musicien, ami des fondateurs de la chorale.
Deux autres compositions de M.-A. Charpentier seront interprétées au cours de ce concert : la très belle Messe à 6 voix et Symphonie « Assumpta est Maria », et le « Te Deum », rendu particulièrement célèbre grâce à l’Eurovision !
Les 5 solistes, la chorale Marc-Antoine Charpentier, l’orchestre « Sinfonietta de Paris » et l’orgue seront dirigés par Dominique Fanal.
Un tel programme réclame un cadre bien particulier. C’est pourquoi il sera donné à la Collégiale de Champeaux, dotée d’une splendide acoustique … et qui sera chauffée !
Ce concert sera placé dans le cadre d’une coproduction entre la Ville de Melun et le Festival de Champeaux.
PROGRAMME n° 2: Concert BEETHOVEN
BEETHOVEN
Fantaisie pour Piano, Chœur et Orchestre”
Scène dramatique « Ah ! Perfido » pour soprano et orchestre
Messe en ut majeur
--> le 3 juin à Melun, le 8 juin à Paris (La Madeleine) et le 16 décembre à Fontainebleau (le théâtre)
Beethoven est devenu le compositeur emblématique de l'Europe depuis que fut adopté l'hymne européen sur un thème emprunté à sa 9 ème symphonie. De ce compositeur fécond, chacun connaît au moins une ou plusieurs œuvres parmi les plus célèbres que sont les 9 symphonies, les 5 concertos pour piano, le concerto pour violon, l'opéra « Fidelio », les sonates pour piano et autres quatuors.
En 1796, Beethoven composa une Scène dramatique pour soprano et orchestre « Ah ! Perfido ! » . Cet air, par ses accents passionnés, tour à tour tendres et dramatiques, n'est pas sans rappeler celui de Léonore dans son célèbre opéra Fidélio. Les plus grandes divas, telle Birgit Nilsson, se sont plus à mettre cet ouvrage à leur répertoire.
Il ne fut publié qu'en 1805, deux ans seulement avant sa Messe en ut majeur (opus 86). Cette Messe avait été commandée à Beethoven par le prince Esterhazzy. La première exécution, en septembre de la même année, à la résidence du Prince, fut l'occasion d'une brouille avec celui-ci. La réflexion du prince « Mais, cher Beethoven, qu'avez-vous donc fait là ? », fut ponctuée par le rire de son Kappelmeister Hummel, Croyant que c'était à ses dépens, Beethoven s'en alla ! Pourtant, celui-ci dira lui-même en 1808 à son éditeur : « Je crois que j'ai traité le texte comme il n'a pas souvent été traité ».
Le critique Hoffmann (1820) qui a consacré un long article à la Messe en Ut, trouvait ainsi que cette œuvre géniale n'était pas une messe car elle n'était pas conforme au « sévère style d'église ». Toujours est-il que neuf années plus tard, pour composer sa seconde messe, la Missa Solemnis en ré, Beethoven retrouva les mêmes élans et repris avec succès des procédés utilisés dans sa messe en Ut.
Au programme de ce concert figure également la Fantaisie pour piano, orchestre et chœur composée par Beethoven, un an seulement après cette messe. Beethoven était alors âgé de 38 ans. Cette œuvre fut créée lors d'un concert d'adieu donné à Vienne le 22 décembre 1808 avec en soliste, le compositeur lui-même.
Parmi les autres ouvrages créés ce jour là figuraient la 5 ème et la 6 ème symphonie (Pastorale). Figuraient également le Sanctus de la Messe en ut , et « Ah ! Perfido ! » …! Il est important de noter que le thème principal de la Fantaisie, deviendra plus tard, en 1822, celui de l'Hymne à la joie !
Les solistes, parmi lesquels on notera la présence d'Armelle Debos et d'Etienne Goepp, la chorale Marc-Antoine Charpentier et l'orchestre « Sinfonietta de Paris » seront dirigés par Dominique Fanal.
Texte : J.M.
REQUIEM de Gabriel Fauré
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